En 2021, le constructeur automobile japonais a vendu 2,3 millions de véhicules. Pour la première fois depuis 1931, General Motors perd la place de numéro un dans le pays.

Une passation de pouvoir ? Le constructeur japonais Toyota a détrôné General Motors aux États-Unis en 2021, y vendant pour la première fois plus de voitures, pick-up et camions que son homologue américain, plus particulièrement touché par la pénurie de semi-conducteurs. C'est la première fois que General Motors perd la place de numéro un dans le pays depuis 1931, quand le constructeur aujourd'hui dirigé par Mary Barra avait dépassé Ford, selon le site spécialisé Automotive News.

Le manque de puces électroniques, qui a forcé les groupes automobiles du monde entier à suspendre sporadiquement certaines chaînes de production ces derniers mois, a fait lourdement reculer leurs ventes au quatrième trimestre, de 28% pour Toyota et de 43% pour GM, détaillent les groupes dans des communiqués séparés mardi 4 janvier. Mais sur l'ensemble de l'année, Toyota a vu ses ventes augmenter de 10%, à 2,3 millions d'unités, quand General Motors a vu les siennes reculer de 13%, à 2,2 millions d'unités.

"Exploit remarquable pour Toyota"

L'autre grand groupe automobile américain Ford dévoilera ses chiffres mercredi 5 janvier, tandis que Stellantis, la maison mère de Chrysler, Dodge, Jeep, Ram et Fiat, publiera les siens mardi dans la journée. "Il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'un exploit remarquable pour Toyota, mais ce n'est probablement pas le signe d'un changement à long terme", a souligné dans une note Jessica Caldwell, du cabinet spécialisé Edmunds. "GM a l'avantage d'avoir plus de marques et de produits parmi lesquels choisir, notamment les pick-up et les SUV, dont la popularité ne fait que croître au fil des ans", a souligné la spécialiste.

De plus, les marges de ces catégories de véhicules sont en général plus élevées, et elles ont encore dû gonfler avec la hausse des prix de vente : selon Edmunds, le groupe a écoulé ses véhicules à un prix moyen de 48.396 dollars entre janvier et novembre 2021, soit 11% de plus qu'en 2020, et 25% de plus qu'en 2016.

La demande de la part des automobilistes américains n'a pas faibli au cours de l'année. Mais les constructeurs n'avaient tout simplement pas assez de puces, des éléments devenus indispensables dans des véhicules désormais truffés d'électroniques, pour y répondre.

Reste que le constructeur nippon, redevenu numéro un mondial de l'automobile en 2020 devant Volkswagen, est parvenu à mieux gérer la pénurie de semi-conducteurs que d'autres constructeurs sur la première partie de l'année, grâce notamment à sa profonde connaissance de ses chaînes d'approvisionnement.

En 2021, 14,9 millions de véhicules ont été vendus aux États-Unis

Les ventes totales de véhicules aux États-Unis devraient s'élever à 14,9 millions en 2021, en hausse d'environ 2,5% par rapport à l'année précédente, prévoit le cabinet Cox Automotive.

Pour la suite, les constructeurs misent à court terme sur une plus grande disponibilité de semi-conducteurs ainsi que sur la solidité de l'économie. "Les niveaux de stocks (de voitures à vendre) commencent à se redresser dans un contexte de forte demande, avec de nombreuses offres d'emploi, une épargne des ménages élevée et des taux d'intérêt bas", a remarqué l'économiste en chef de GM, Elaine Buckberg. "À en croire les récents niveaux élevés d'utilisation des véhicules, les consommateurs veulent conduire autant qu'avant la pandémie", a-t-elle ajouté.

À moyen terme, Toyota comme GM mettent en avant mardi leur stratégie dans l'électrique, un segment sur lequel la course s'intensifie. Après le GMC Hummer et la Cadillac Lyriq, GM présentera mercredi la version électrique de son populaire pick-up Chevrolet Silverado.

Ford a pour sa part annoncé mardi qu'au vu de la forte demande, il allait quasi doubler les capacités de production de la version électrique de son pick-up F-150, le véhicule le plus vendu aux États-Unis.

Tesla reste pour l'instant numéro un sur le segment aux Etats-Unis. Le groupe a annoncé dimanche avoir livré au total dans le monde 936.000 de véhicules au cours de l'année 2021, soit 87% de plus qu'en 2020.

Le constructeur automobile japonais Toyota a vendu près de 10,5 millions de véhicules à travers le monde en 2021, soit 10,1% de plus qu'en 2020. En comparaison, les ventes du numéro deux mondial Volkswagen ont chuté de 4,5%, à 8,9 millions d'unités. 

Toyota a su tirer parti de son lien privilégié avec ses fournisseurs et de son positionnement géographique équilibré.

Dans un marché automobile secoué par les pénuries de semi-conducteurs, Toyota parvient à tirer son épingle du jeu. Pour la deuxième année consécutive, le constructeur japonais a décroché la première place du podium mondial en terme de volumes. Le groupe a annoncé vendredi 28 janvier avoir vendu un total de 10 495 548 véhicules à travers le monde, ce qui représente une augmentation de 10,1% par rapport à 2020. Cette année-là, la pandémie de Covid-19 et ses conséquences avaient provoqué pour le géant automobile, une baisse des ventes de 11,3% par rapport à 2019.

Toyota n'a pas fait dans la demi-mesure en dévoilant pas moins de 11 modèles électriques inédits d'un seul coup !

Peu à peu, les réticences de Toyota envers les véhicules 100 % électriques à batteries semblent s'envoler. La marque japonaise a dévoilé une palette de 11 nouveaux modèles sans moteur thermique, allant du petit SUV au 4x4 pur et dur, en passant par une sportive ou une berline familiale.

Cela pourrait passer pour un retournement de veste. Jusqu’ici, Toyota apparaissait comme l’un des constructeurs les plus frileux au sujet du véhicule 100 % électrique. Au point de s’être attiré les foudres de certaines associations environnementales peu mesurées comme Greenpeace, pour qui la mort du thermique est le seul moyen de lutter contre le réchauffement climatique. Mais la marque japonaise semble avoir changé son fusil d’épaule. Lors d’une grande conférence menée par son patron Akio Toyoda, elle a présenté pas moins de 13 modèles électriques à batterie (BEV), dont 11 qui n’avaient encore jamais été montrés ! Avec l’objectif de vendre 3,5 millions de véhicules ainsi motorisés dès 2030, au lieu des 2 millions envisagés jusqu’à présent, grâce à une gamme comportant 30 modèles BEV à cette date. De la part du plus grand défenseur de l’hybride non rechargeable, on peut parler d’un sacré revirement. Sa marque premium Lexus deviendra même 100 % électrique en Europe, en Chine et aux États-Unis dès 2030, puis partout ailleurs en 2035. Voici un petit tour d’horizon de ce que le géant nippon nous prépare.

La gamme BZ en éclaireur

La gamme Toyota bZ comportera quatre SUV ou crossovers et une seule berline dans un premier temps.

Même si seul le bZ4X avait été officiellement présenté, cinq de ces nouveautés  n’ont pas vraiment créé la surprise. Elles font en effet partie de la gamme BZ, pour “Beyond Zero” ( “au-delà de zéro” en français), qui avait été annoncée par le constructeur dès 2019 en dévoilant déjà six silhouettes. Le constructeur a révélé cette fois leur carrosserie quasiment définitive, en donnant un peu plus de détails au passage. On note aussi que les catégories ne sont plus forcément les mêmes et qu’il n’y a pour l’instant plus que cinq modèles. Tous devraient être basés sur la même plate-forme e-TNGA, très modulable et conçue uniquement pour le 100 % électrique, avec deux ou quatre roues motrices. On trouvera notamment un petit crossover qui paraît très proche de la récente Aygo X, et qui vise une consommation électrique très réduite : 125 Wh/km. Toyota juge en effet toujours que la course à la plus grosse batterie est nocive, en raison des hausses de poids et de coûts qu’elle engendre. Un SUV compact, moins imposant et plus sportif d’allure que le bZ4X, sera également de la partie, de même qu’un grand SUV sept-places au style assez cubique. Enfin, dans cette cohorte de baroudeurs, il y aura tout de même une berline familiale, qui pourrait se confronter avec la Tesla Model 3. 

De nombreux autres modèles à venir

Toyota a créé la surprise en dévoilant d'autres nouveautés 100 % électriques, non affiliées à la gamme BZ.

Promises initialement pour 2022, ces Toyota bZ se sont cependant déjà fait voler la vedette ! La marque a en effet levé le voile sur d’autres nouveautés bien plus inattendues. Toutes ne viendront pas forcément en Europe. On pense avant tout au pick-up évoquant le nouveau Tundra, clairement pensé en priorité pour défier les Ford F-150 Lightning, Tesla Cybertruck, GMC Hummer EV et autres Rivian R1T en Amérique du Nord. Pas sûr, non plus, qu’on ait  droit au “compact cruiser EV” , un 4x4 porté sur le franchissement, dont la silhouette évoque quelque peu les premiers Land Cruiser.

Ce SUV urbain n'affiche pas le même faciès que le petit crossover de bZ, mais les deux présentent de nombreuses similitudes malgré tout.

Ce “crossover EV” demeure encore bien mystérieux, mais il fait partie des modèles qui ont le plus de chances de venir en Europe.

En revanche, le « small SU EV » et le « crossover EV » paraissent déjà bien mieux adaptés à nos contrées… même s’ils risquent de faire un peu doublon avec le petit crossover et le SUV compact de la gamme bZ. La navette autonome e-Palette, employée lors des Jeux Olympiques de Tokyo, recevra pour sa part le renfort de deux autres utilitaires à la fois cubiques et futuristes. Enfin, Toyota a même dévoilé une petite sportive à toit amovible, qui pourrait devenir la descendante de la lignée des coupés et roadsters MR fréquemment imaginée par les médias japonais. Voilà qui rappelle que le patron, Akio Toyoda, demeure un amoureux de pilotage sur circuit.

Déjà fort de deux coupés et d'une GR Yaris très énervée, Toyota a dévoilé cette sportive qui pourrait devenir l'héritière des coupés et roadsters MR.

Porté sur le franchissement, ce “compact cruiser EV” ressemble, lui, davantage à un descendant des premiers Land Cruiser, avec un look un brin rétro.

Planning et caractéristiques encore flous

Avec une telle démonstration de force, Toyota semble vouloir rattraper à vitesse grand V son retard dans le domaine du 100 % électrique. La marque a d’ailleurs annoncé qu’elle investirait 4 trillions de yens (plus de 31 milliards d’euros) entre 2022 et 2030 dans ce plan, dont 2 trillions pour le seul développement des batteries. Le constructeur japonais ambitionne notamment toujours d'être parmi les premiers à commercialiser des batteries à l’état solide ( “solid state” en anglais), qui promettent d’améliorer l’autonomie tout en réduisant les temps de recharge.

Longtemps réfractaire au 100 % électrique, Akio Toyoda, le patron de Toyota, semble avoir changé son fusil d'épaule.

Longtemps défendus bec et ongle par Toyota, les hybrides, rechargeables ou non, et véhicules à pile à combustible semblent ainsi reléguées un peu au second plan. Même si ces deux technologies pourront encore profiter de quatre trillions de yens d’investissement d’ici 2030, elles devront se les partager.  Mais si la conférence n’a pas été avare en annonce, elle s’est montrée bien plus floue sur les caractéristiques techniques des nombreuses nouveautés dévoilées et leur date de lancement. La marque s’est contentée d’affirmer que « la plupart des Toyota électriques présentées ici sont des modèles qui viendront dans les prochaines années » . Voilà qui laisse la porte ouverte à de nombreuses supputations.

Important pour Toyota en Europe puisque signant son retour chez les SUV urbains, le Yaris Cross est pour l’instant au rendez-vous. En France, il talonne même les références.

Qu’importe s’il a déserté le front des petits SUV urbains après y avoir été l’un des précurseurs (premier RAV4 en 1994), Toyota y est revenu en 2021 en toute confiance, sûr des forces de son nouveau Yaris Cross. Pour l’instant, difficile de donner tort au géant nippon, puisque son nouveau venu connait un très bon début de carrière. Sur le seul mois de janvier 2022, il a conquis 2 045 clients en France. Pris seul, ce chiffre n’a rien d’extraordinaire, puisqu’il classe le Yaris Cross “seulement” 11eme des ventes. Mais à lire entre les lignes, on découvre aussi que 80 % de ces acheteurs sont des particuliers comme vous et nous. Des bons résultats qui font aussi du Yaris Cross le 3eme petit SUV le plus acheté sur ce début d’année derrière les Peugeot 2008 et Renault Captur. Une belle performance compte tenu du nombre de concurrents sur ce segment mais aussi de la simplicité de la gamme du Yaris Cross.